Beyrouth, point de départ de la création, s’appuie sur le vécu de la guerre pendant mon enfance et la rencontre avec Pascale Savey peintre-coloriste et Ahlam El Morsli interprète danseuse. De là naît la première interrogation : quel est le dialogue qui peut s’installer entre la peinture et la danse pouvant témoigner de la vie pendant la guerre ?

La performance artistique nous semble alors le support de transmission le plus adéquat laissant le temps à la construction d’un processus créatif, offrant assez de risques et d’aléatoire pour vivre pleinement ce processus à chaque instant.

Au-delà de la cohérence que chacun d’entre nous, intervenants et spectateurs, peut construire au cours de la performance ; « Beyrouth » se revendique comme un choix artistique.

Choix d’utiliser la peinture comme matière à danser, choix de juxtaposer un paysage sonore, choix d’une esthétique à montrer laissant le choix de tout regarder ou seulement une infime partie, n’en retenir qu’une image ou avoir une vision d’ensemble : liberté de réinventer mon histoire à partir d’images abstraites.

Tous ces choix qui m’interrogent sur le mouvement dansé, sur la place même de la danse dans la performance, sur la nécessité du geste et de la danse, sur la simplicité des actions.

L’écriture chorégraphique m’a été inspirée par les souvenirs d’enfance et les liens que j’ai pu établir avec le Liban et la guerre à cette époque, ainsi qu’un retour au pays 30 ans après.

---La Phénicie :le mythe du Phénix, oiseau aux ailes rouges et dorées qui renaît de ses cendres

---Liban, lubnan ou le blanc

---Beyrouth divisée, l’espace restreint

---Un extrait de Khalil Gibran : « C’est suivre la beauté, même si elle nous conduit au bord du précipice, et bien qu’elle soit ailée alors que vous ne l’êtes pas, la suivre quand même, car quand la beauté est absente, il n’y a rien. »

---L’histoire de Beyrouth : les 7 Beyrouth, les fragments

---Un extrait de Mahmoud Darwish : « Beyrouth existe car elle ne cesse de se réinventer »

---Le bruit des tirs dont on se souvient 30 ans après

---La vie : la nature reprend le dessus

---Les fils électriques

---Les coupures de courant

---Les photos, les souvenirs

Le chaos qui s’installe pendant la guerre ramené à l’intimité d’une vie quotidienne.